Patrimoine

La bibliothèque poursuit l’acquisition des manuscrits et de la correspondance de la main de Stendhal, mais aussi des imprimés et des fonds d’archives de chercheurs ayant consacré leurs études à Stendhal. La collection s’enrichit aussi chaque année des publications contemporaines consacrées à Stendhal, qui ne sont pas indiquées dans cette liste.

• • Stendhal. Lettre autographe à sa sœur Pauline Beyle, château de Salzdahlum, 2 septembre 1807.
  Cette lettre est issue de la correspondance générale de Stendhal. Elle porte sur le souvenir de sa passion pour Victorine Mounier, sa proximité avec sa sœur, le contexte des guerres napoléoniennes en Allemagne, sa nostalgie à peine voilée du Dauphiné. Stendhal s’y révèle à la fois plein d’ironie et sentimental. La lettre est illustrée d’un petit croquis en bas de la 4ᵉ page.
  
  
  • Stendhal. Lettre autographe à sa sœur Pauline Périer, à Grenoble. « Henry », vendredi 18 [janvier 1812].
  
  
  • Stendhal. Manuscrit en partie autographe, « Des Périls de la Langue Italienne ou Mémoire à un Ami incertain dans ses idées sur la Langue ». 1818. 87 feuillets, in folio.
  Ce manuscrit, commencé par Stendhal, puis dicté ou mis au net par un copiste d'après des notes, est complété, corrigé et abondamment annoté par Stendhal, puis annoté et commenté par Silvio Pellico, écrivain et poète italien, membre des carbonari (1789-1854). Ce texte se rattache au recueil d’essais Racine et Shakespeare. En 1818, Stendhal est à Milan et rédige en français deux textes qu’il souhaite faire publier en italien : l'un sur le romantisme, l'autre sur la question du langage qui agite tous les intellectuels de l'Italie. Le problème est de savoir si la langue italienne doit rester dominée par le toscan sous le contrôle de l'Académie de la Crusca, ou s’il elle peut être enrichie et modifiée par les dialectes. Du côté des « romantiques », Stendhal prend parti pour cette deuxième option et appelle à une réforme de la langue, en proposant la création d'une commission formée de représentants des diverses régions d'Italie. Il fera traduire son manuscrit par son ami Giuseppe Vismara (le manuscrit de la traduction est conservé également à la bibliothèque municipale de Grenoble, ainsi que des fragments du brouillon), mais il renoncera à sa publication en italien. (participation du FRRAB État Région)
  
  
  • Claude Autant-Lara. Lettre autographe du 18 janvier 1974 sur son adaptation de Lucien Leuwen, de Stendhal, à Victor Franco (1930-2018), journaliste, prix Albert-Londres.
  Lucien Leuwen, le roman de Stendhal, fut adapté en feuilleton télévisé de quatre épisodes par Claude Autant-Lara et diffusé entre 1973 et 1974 sur la deuxième chaîne de l'ORTF.

Les manuscrits médiévaux et les incunables autrefois conservés à la Grande Chartreuse forment, depuis les confiscations révolutionnaires, un des fleurons de la collection patrimoniale de la bibliothèque municipale de Grenoble. Des documents permettant de comprendre l’histoire de cette bibliothèque et de façon générale l’histoire du monastère avant les confiscations continuent d’être collectés par la bibliothèque.

• • La Grande Chartreuse, « à don Mortèze, prieur ». Manuscrit du 19^e siècle, d’une main anonyme.
  Ce poème d’Alexandre Dumas père est dédié à Joseph-Casimir Mortaize, qui fut grand prieur de la Grande Chartreuse de 1831 à 1863. Il est accompagné de deux autres poèmes : « Le Sylphe », poème de Dumas père et « Pourquoi me fuyez-vous ? », titre donné à un poème intitulé « L'inconstant » et écrit par Mélanie Waldor (1796-1871), femme de lettres française, romancière, poétesse et dramaturge et maîtresse d'Alexandre Dumas.

La bibliothèque municipale collecte depuis le début du 19^e siècle des documents imprimés, manuscrits ou iconographiques en lien avec Grenoble et le Dauphiné.

• • Jacques de Mailles. Histoire du gentil seigneur de Bayard, composée par le loyal serviteur. Édition rapprochée du français moderne par Lorédan Larchey. Paris, Hachette, 1882.
  La bibliothèque possède une collection d’environ 500 documents sur ce personnage dans le fonds dauphinois. Il s’agit ici d’une réédition d’un texte de 1527, écrit par Jacques de Mailles (1475-v. 1540), écrivain appartenant à une famille de nobles du Dauphiné, compagnon du Chevalier Bayard.Publié sous le pseudonyme du « Loyal Serviteur » , le texte fait référence chez les historiens du chevalier Bayard, du 16^e siècle à nos jours. Cet exemplaire présente plusieurs particularités : une reliure janséniste (reliure sobre mais de grand luxe) de Georges Mercier, relieur d’art ; au dos, le chiffre d'Arthur Meyer (1844-1924), directeur du Gaulois (1868-1929), important personnage de la presse et de la politique sous la IIIe République, qui commanda aux artistes de son temps des dessins et peintures à la dimension de ses ouvrages. L’ouvrage est ainsi enrichi de plusieurs pièces : un dessin original de Monnet et deux gouaches originales d’Henri Malatesta.
  
  
  • Almanach de palais pour l’année de grâce 1774. Grenoble, Vve A. Giroud, 1774.
  Ce petit almanach contient les noms des juges, des conseillers, des procureurs et des avocats des différentes chambres et juridictions du Parlement de Grenoble. On trouve aussi des informations sur la milice de la ville, sur les foires et sur les voitures de poste. Sur la reliure, les armoiries dorées du Président de la Grande Chambre du Parlement de Grenoble, Jean-Jacques Gabriel Vidaud de La Tour (1737-1794).
  
  
  • Diplôme de l’École centrale du département de l'Isère décernant le premier prix de mathématiques à Casimir Mathieu. 12 fructidor an sept [29 août 1799]. Certificat d’étude du trente fructidor an huit [17 septembre 1800].
  Ces deux pièces remises à Casimir Mathieu de Veynes des Hautes-Alpes permettent de mieux connaître l’École centrale de Grenoble, ses élèves, mais aussi son personnel composé de personnalités importantes de la ville de Grenoble. On y lit notamment les signatures de Barral, Dubois Fontanelle, Berriat Saint-Prix...
  
  
  • Deux lettres autographes signées d’Alfred Germond de Lavigne à propos des eaux thermales d’Uriage et de manuscrits à publier. 1864-1874
  Dans sa lettre 9 janvier, le directeur de la Gazette des eaux parle d'Uriage, station thermale, de M. de Saint-Ferriol, propriétaire d'Uriage ; dans celle du 28 février à son "Très excellent maître", il demande des manuscrits à publier dans la revue Le Musée des Deux Mondes.
  
  
  • Calendrier 1929 Gant Fischl Grenoble. "Sa qualité fait sa valeur".
  Calendrier en 13 feuillets détachables sur fond cartonné à support mobile (présentoir) à couverture noire, présentant des modèles de gants de la maison Fischl. La ganterie « Fischl frères » dans le quartier de l’Aigle à Grenoble fut construite à la fin des années 20.
  
  
  • Lettre autographe signée de Mgr de Caulet. 26 mars 1763
  Dans cette lettre, Mgr de Caulet, évêque de Grenoble, donne ses instructions au receveur général du clergé de France, François David Saint-Jullien, pour le paiement de 4000 livres à son neveu de Toulouse.
  
  
  • Guy Allard. Les Vies de François de Beaumont, Baron des Adrets. De Charles Dupuy, Seigneur de Montbrun et de Soffrey de Calignon, chancelier de Navarre. Grenoble, Chez Jean Nicolas, 1675
  Édition de 1675 du recueil établi par l'historien grenoblois Guy Allard (1635-1716). Guy Allard a fait des études juridiques et est devenu avocat au parlement de Dauphiné puis intendant du lyonnais, chargé de la recherche d'usurpation de noblesse dans le sud de la France. Il se consacra alors à la rédaction d'une Histoire générale de la noblesse du Dauphiné, qui parut en quatre volumes de 1672 à 1678 sous le titre général de Recueils de généalogies. Hyacinthe Gariel, conservateur de la Bibliothèque de Grenoble, avait obtenu en 1844 du descendant de Guy Allard, Antoine Allard Du Plantier, le don de ses manuscrits à la bibliothèque de Grenoble.
  
  
  • Les liaisons dangereuses. Lettres recueillies dans une société, et publiées pour l'instruction de quelques autres. Par C***. de L***. Londres, 1796
  Contrefaçon en 2 volumes de l’édition de 1812 du célèbre ouvrage de Choderlos de Laclos, imprimée avec la date de 1796. Elle présente l'exacte pagination de la véritable édition de 1796. L'identification de la contrefaçon est rendue possible par la présence, en marge basse de certaines planches, des lettres "R. p. D." ou "Re p. D." ou "Re 1808" indiquant que les planches de cette réédition ont été retouchées. En outre, le filet précédant la date est ondulé et le titre est présenté sur sept lignes et non sur huit.
  
  
  • Jean de Beins. Carte et description générale de Dauphiné avec les confins des pais et provinces voisines. Paris : N. Langlois, circa 1670.
  Pionnier de la cartographie moderne, Jean de Beins, ingénieur pour le Roi, géographe de Dauphiné et Bresse, dresse entre 1604 et 1634 une cartographie détaillée du Dauphiné. Ce tirage de 1670 est imprimé par Nicolas Langlois, célèbre libraire, éditeur, graveur et marchand d'estampes parisien.
  
  
  • Plan de la ville de Grenoble. Ann.1790. École française. Dessin à la plume, encre noire, lavis gris et aquarelle
  
  
  • Département de l’Isère divisé en 4 districts et 91 cantons. Paris, Au Bureau de l’Atlas national, [1792]
  Dressée par Pierre Gilles Chanlaire et Edmé Mentelle, cette carte est issue de l’Atlas national de la France. Première carte imprimée du département de l’Isère, elle montre un département, décrété le 3 février 1790 par l’Assemblée nationale, divisé en 4 arrondissements et 91 cantons, avec Grenoble comme préfecture.
  
  
  • Cassini. Carte du Dauphiné. [Paris], Vignon, 1790
  Épreuve originale de 1780 composée de 21 sections entoilées, cette carte pliable est facilement transportable et consultable. Précise, car dressée par triangulation, elle offre maintes informations sur les limites administratives, religieuses, les édifices, les voies de communication, les reliefs… du Dauphiné.
  
  
  • Johanne Pieters. Perspective d’une partie de Grenoble. 1640
  Épreuve originale aquarellée pour une vue panoramique de Grenoble.
  
  
  • Isère. Versailles, Barreswil et Andrieux, [1835]
  Carte en couleurs issue de l’Atlas départemental publié par Michel Fils aîné et sur laquelle se dresse, en cartouche, la « pyramide appelée tombeau de Pilâte (à Vienne) ». En réalité, une aiguille de pierre, un obélisque, placée au centre du cirque romain de Vienne.
  
  
  • Laguillermie et Rainaud. Département de l’Isère. Lemercier, 1860
  Statistiques, territoire, curiosités, célébrités, productions et commerce, cette carte en couleurs révèle les richesses du département de l’Isère sous les yeux de Casimir « Perrier » et de Bayard.
  
  
  • Sanson d’Abbeville. Carte du Dauphiné. [Paris], Aux galeries du Louvre, 1690
  Carte dressée par le célèbre cartographe Nicolas Sandon d’Abbeville avec frontières en couleurs et cartouche de titre décoratif.

Une des particularités de la bibliothèque municipale de Grenoble est sa collection autour des jeux de société, constituée aussi bien de jeux de cartes que d’ouvrages sur les jeux (dames, cartes, échecs), dont le plus ancien est un incunable, imprimé en 1480. Grenoble fut un grand centre d’impression de cartes à jouer sous l’Ancien Régime.

• • Tapis de jeu calligraphié du Noble jeu de Triolet, dessin à l'encre, 1766-1772.
  Ce « noble jeu de triolet », différent du « Jeu du Triolet » ou « Nain Jaune » se joue en formant des couples ou trio de cartes.

En complément de sa collection autour des frères Champollion, bibliothécaires au début du 19^e siècle, la bibliothèque municipale n’a cessé d’enrichir sa collection autour de l’égyptologie, avec notamment des publications illustrées remarquables.

• • Frédéric Cailliaud. Recherches sur les arts et métiers, les usages de la vie civile et domestique des anciens peuples de l’Égypte, de la Nubie et de l’Éthiopie. Paris, Debure, 1831.
  Album de 88 planches en couleurs. Frédéric Cailliaud, voyageur et savant naturaliste, est l’auteur, au cours des années 20, de plusieurs récits de voyage en Égypte, qu’il parcourut lors de deux expéditions de 1815 à 1818 et de 1819 à 1822.
  
  
  • Lettre autographe signée de Clot-Bey à Maurice Adolphe Lignant de Bellefonds, dit Linant-Bey. 2 janvier 1851.
  Antoine-Barthélémy Clot, dit Clot-Bey, célèbre grenoblois devenu médecin du vice-roi d'Egypte écrit à Linant de Bellefonds , explorateur du Haut-Nil et de la Syrie, ingénieur en chef du canal de Suez, afin de lui demander des lettres de recommandation pour un jeune artiste qui compte se rendre en Égypte.
  
  
  • Étienne Ducros. Lettre et billet autographes signés à « Champollion jeune négociant de Grenoble » , à Lyon et Grenoble, 13 floréal et s.d.
  
  
  • Gratien-Michel Olliver-Beauregard. Chez les pharaons : études égyptiennes : histoire, religion, cryptographie, caricature. Paris, Librairie Thorin & Fils ; A. Fontemoing, 1896.
  Ouvrage de l’orientaliste Ollivier-Beauregard comprenant 19 gravures, mais surtout un tableau comparatif dépliant des "Alphabets de transcription" (Imprimerie nationale - Mai 1896) de Jean-François Champollion (Sa grammaire 1836) à Paul Pierret (1836-1916), archéologue français, spécialiste en égyptologie.
  
  
  • Étienne Quatremère. Mémoires géographiques et historiques sur l'Égypte, et sur quelques contrées voisines. Recueillis et extraits Des Manuscrits Coptes, Arabes […]. Paris, F. Schoell, 1811
  Étienne Quatremère, éminent linguiste et membre de l’Académie des inscriptions et belle-lettres à partir de 1815, est l’un des « concurrents » de Jean-François Champollion dans la course au déchiffrement des hiéroglyphes.
  
  
  • Carte physique et politique de l’Égypte. Paris, P.G. Chanlaire et E. Mentelle, An six de la République [1798]
  Utilisée dans les Ecoles centrales en classes de géographie, histoire et législation et issue de l’Atlas universel de géographie physique et politique, ancienne et moderne, cette carte fut dressée par les cartographes Pierre Gilles Chanlaire et Edmé Mentelle, qui furent les premiers à publier un atlas des départements français en 1792.
  
  
  • Giacomo Gastaldi. Aegyptus nova tabula. 1548
  Dressée par Giacomo Gastaldi, cosmographe de la République de Venise et grand cartographe italien du 16^e siècle, cette carte gravée sur cuivre est issue la Géographie de Ptolémée, publiée à Venise en 1548.
  
  
  • A. Krügelstein. Aegyptus et Palaestina. 1830
  Carte en couleurs.
  
  
  • Jean Baptiste Marie Chamouin. Égypte. 1812
  Carte en couleurs, texte gravé par Giraldon. Son cartouche aquarellé propose une scène de danse.
  
  
  • Jean-Baptiste Tardieu. Aegyptus. 1812
  Carte en couleurs, texte gravé par Giraldon. Son cartouche aquarellé représente le Nil et les pyramides.
  
  
  • Gilles Robert de Vaugondy. Carte de l’Égypte ancienne et moderne. 1753
  Petit-fils de Nicolas Sanson d’Abbeville, célèbre cartographe du 17^e siècle, Gilles Robert de Vaugondy dresse une carte de l’Égypte des bouches du Nil à l’Ethiopie. Son cartouche de titre présente des ruines d’où émergent un sphinx et un obélisque couché.